Un guide pour les extraterrestres : comment interpréter les messages envoyés depuis la Terre par les sondes spatiales Pioneer et Voyager

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Jul 15, 2023

Un guide pour les extraterrestres : comment interpréter les messages envoyés depuis la Terre par les sondes spatiales Pioneer et Voyager

La NASA vient de rétablir le contact avec la sonde Voyager 2, après deux semaines de silence. Lancé en 1977, il véhicule un message destiné aux extraterrestres – quelque chose qui a reçu beaucoup d'attention ces derniers temps.

La NASA vient de rétablir le contact avec la sonde Voyager 2, après deux semaines de silence. Lancé en 1977, il véhicule un message destiné aux extraterrestres – un sujet qui a suscité beaucoup d’attention ces derniers jours, après les déclarations d’un lanceur d’alerte au Congrès américain qui a assuré au public que le Pentagone cachait des « restes non humains » d’origine extraterrestre.

Dans les années 1970, quatre sondes planétaires ont été lancées, chacune transportant des messages au cas où elles tomberaient entre les mains d'une civilisation extraterrestre dans un avenir très lointain. Cette idée est née de l'idée originale d'Eric Burgess – un consultant britannique – qui l'a suggérée à Carl Sagan et Frank Drake de la Planetary Society. Les deux astrophysiciens ont créé le design de base de la première carte postale que nous avons envoyée à nos voisins extraterrestres, expliquant qui nous sommes et ce que nous faisons. Les messages initiaux consistaient en deux plaques identiques fixées sur les côtés des sondes Pioneer 10 et 11. Celles-ci étaient dirigées vers Jupiter… même si Pioneer 11 a également visité Saturne après un détour cosmique. Ces deux vaisseaux spatiaux ont été les premiers à atteindre la vitesse nécessaire pour échapper au Soleil et entrer dans l’espace interplanétaire.

Pour nous, la signification de certains éléments des plaques est évidente. Les deux figures humaines, par exemple : basées – très vaguement – ​​sur des sculptures et des dessins grecs, elles ont été très critiquées à leur époque. Des traits multiraciaux ont été inclus dans les figures, bien qu'un département de la NASA ait imposé une censure, après avoir jugé la représentation du personnage féminin trop explicite. Alors qu'un extraterrestre serait difficilement capable d'interpréter le geste amical de la main levée, la salutation est finalement restée intacte, car au moins elle permettait d'exposer les cinq doigts (avec le pouce opposable).

Les références les plus importantes sont les deux cercles situés dans le coin supérieur gauche de l’une des plaques. Ils représentent un atome d'hydrogène dans ses deux états : avec l'électron dans ses niveaux d'énergie supérieur et inférieur. Lorsque ce saut se produit, l'atome émet un rayonnement caractéristique d'une longueur d'onde de huit pouces – le plus abondant dans l'univers. Les scientifiques pensaient qu’un extraterrestre devrait être au courant. Entre les deux atomes, une ligne verticale indique un « un » binaire.

À droite de la femme, deux lignes indiquent sa taille réelle : 5 pieds 8 pouces. L'homme est un peu plus grand. Derrière eux se trouve un profil du Pioneer, dessiné à l'échelle. Dans la marge inférieure, le système solaire est visible (y compris Pluton, qui était encore considérée comme une planète dans les années 1970). La trajectoire suivie par le vaisseau est indiquée, mettant en évidence la manœuvre d'assistance gravitationnelle qui a été utilisée lors du passage de Jupiter – la planète qui lui a donné la vitesse de fuite. Son antenne pointe vers un troisième petit cercle : la Terre.

A côté de chaque planète, une unité d'échelle propose la distance au soleil. L'unité d'échelle ici n'est pas celle du rayonnement de l'hydrogène, mais le dixième de la distance à Mercure. Au-dessus apparaît le binaire 1010, ou 10. Pluton est 1111111100 fois plus loin. Si les extraterrestres sont capables de déchiffrer ce code complexe, ils sont sans aucun doute très intelligents.

Et où en sommes-nous ? La clé est donnée par l'étoile pointillée à gauche des deux figures humaines. La ligne horizontale la plus longue indique la distance entre le Soleil et le centre de la galaxie. Les 14 autres lignes montrent les directions des pulsars : des phares cosmiques, caractérisés par leurs éclairs réguliers et rapides. Les nombres binaires longs indiquent la distance (encore une fois, en prenant la transition hydrogène comme unité). La plaque étant plate, la troisième dimension est donnée par la longueur de la ligne, proportionnelle à la hauteur du pulsar au-dessus du plan galactique. Grâce à ces informations, n’importe quel extraterrestre pourrait trianguler et déduire l’emplacement du Soleil parmi les millions d’étoiles de la Voie Lactée. Une tâche simple, sans doute… ou, du moins, c’est ce que croyaient ses auteurs.

Quelques années après le lancement des Pioneers, les deux sondes Voyager emportaient à leur bord un message beaucoup plus sophistiqué : un disque de type vinyle, à l'intérieur d'une capsule temporelle avec l'équipement nécessaire pour le lire. Comme les plaques, il était recouvert d’une fine couche d’or, destinée à le protéger pendant un voyage d’une éternité.